Sélection de la langue

Recherche


Chancre du noyer cendré

Type de maladie
  • Latin : Ophiognomonia clavigignenti-juglandacearum (N.B. Nair, Kostichka & J.E. Kuntze) Broders & Boland
  • Français : Chancre du noyer cendré
  • Anglais : Butternut canker
  • Ordre/classe : Diaporthales
Description

Distribution

Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec.

L'aire naturelle du noyer cendré comprend tout le nord-est des États-Unis et le sud-est du Canada. Au Canada, cette aire s'étend de l'Ontario au Nouveau-Brunswick et comprend la Région forestière des feuillus, le sud-est de la Région forestière des Grands-Lacs et du Saint-Laurent ainsi que l'ouest de la Région forestière acadienne. L'espèce pousse isolément ou en petits groupes parmi les autres feuillus, dans une variété de conditions stationnelles, y compris les sols secs et rocheux (particulièrement d'origine calcaire). Cependant, elle préfère les sols fertiles et bien drainés des vallées peu profondes et des pentes douces. L'arbre ne tolère pas l'ombre.

Micro-habitat(s)

Dommages, symptômes et biologie

Le symptôme le plus évident de la maladie est la formation de chancres renfoncés de forme allongée qui prennent habituellement naissance sur les cicatrices foliaires, les bourgeons ou les plaies. Au printemps, un liquide noir ressemblant à de l'encre s'écoule des fissures du chancre. En été, le chancre détermine une tache noire cendrée souvent entourée d'une bordure blanchâtre. L'écorçage révèle la présence de zones de cambium nécrosé de couleur brune à noire. Les chancres plus vieux peuvent être persistants. Ils s'observent dans les fissures de l'écorce ou sont recouverts d'écorce fragmentée clairsemée et entourés de couches successives de tissus calleux. En général, l'infection touche d'abord la partie inférieure de la cime, puis gagne les parties inférieures de l'hôte sous l'effet de la dispersion des spores à partir des chancres.

Commentaires

Le chancre du noyer cendré (Sirococcus clavigignenti-juglandacearum) a été décrit pour la première fois en 1967 au Wisconsin, par James Kuntz, mais l'agent de cette maladie n'a été isolé et décrit qu'en 1979. On ne sait pas depuis combien de temps le champignon existe dans les forêts de feuillus d'Amérique du Nord, ni même s'il y est indigène ou introduit.

Le chancre du noyer cendré a été observé dans toute l'aire de répartition canadienne du noyer cendré. En Ontario, la maladie a été isolée et signalée pour la première fois en 1991, sur le noyer cendré (Davis et al., 1992), mais elle avait déjà été signalée au Québec en 1990 (Innes et Rainville, 1996). Elle vient d'être trouvée également au Nouveau-Brunswick (Harrison et Hurley, 1998). On ne sait pas exactement quand la maladie s'est établie en Ontario; cependant, comme le dépérissement et la mortalité du noyer cendré étaient déjà communs dans tout le sud-ouest de la province en 1991, on a présumé que la maladie y était présente depuis quelque temps. Des observations récentes semblent indiquer que la maladie est présente en Ontario depuis au moins 1978.

Une fois l'infection installée, la lutte contre la maladie se révèle impossible. Les interventions doivent donc viser à protéger les sujets sains. Dans les peuplements forestiers ou les boisés aménagés, il faut récolter les arbres infectés le plus rapidement possible afin d'en récupérer le bois marchand. Il faut éliminer les arbres morts ou moribonds afin de favoriser la régénération et de réduire la charge d'inoculum. Dans les peuplements de noyers cendrés, tous les arbres dont au moins 30 % de la cime a été détruite et 20 % de la tige principale présente des chancres devraient être supprimés. Les arbres présentant un taux de dépérissement de la cime pouvant atteindre 50 % peuvent cependant être conservés si leurs tiges ne portent pas de chancres. Sur les terres fédérales ou dans les provinces, où le noyer cendré est protégé par la loi, il est obligatoire d’obtenir un permis avant de couper les arbres ou de récolter du bois de noyer cendré.

References

Davis, C.N., Myren, D.T. and E.J. Czerwinski. 1992. First report of butternut canker in Ontario. Plant Dis. 76: 972.

Furnier, G. R., Stolz, A., M. Mustaphi, R. M. and Ostry, M. E. 1999. Genetic evidence that butternut canker was recently introduced into North America. Can. J. Bot. 77: 783-785.

Harrison, K.J. and Hurley, J.E. 1998. Butternut canker – A first record for New Brunswick. Canadian Forest Service – Atlantic Forestry Center Technical Note No. 315.

Harrison, K.J., Hurley, J.E. and Ostry, M.E. (1998). First report of Butternut canker caused by Sirococcus clavigignenti-juglandacearum in New Brunswick, Canada. Plant Disease (submitted).

Innes, L., Croteau, G. et Rainville, A. 1997. Le chancre du noyer cendré. Insectes et maladies des arbres, Québec 1996. Ministère des Ressources naturelles, Direction de la conservation des forêts et Direction des relations publiques, pp. 22-23.

Innes, L. and Rainville, A. 1996. Distribution and detection of Sirococcus clavigignenti-juglandacearum in Quebec. Phytoprotection 77: 75-78. (French).

Ostry, M. 1996. Butternut canker: history, biology, impact, and resistance. In Knowledge for the future of black walnut. Pg 192-199. In Proceedings of the fifth black walnut symposium. Springfield Missouri July 28-31, 1996. USDA Forest Service North Central For. Expt. Stn. GTR NC-191, 256p.

Ostry, M.E.; Mielke, M.E.; Skilling, D.D. 1994. Butternut-strategies for managing a threatened tree. Gen. Tech. Rep. NC-165. St. Paul, MN: U.S. Department of Agriculture, Forest Service, North Central Forest Experiment Station. 7 p.

Sinclair, W.A., Lyon, H.H and Johnson, W.T. 1987. Diseases of trees and shrubs. Comstock Publishing Associates, Cornell University Press, Ithaca, New York, 574 pp.

Information sur les hôtes

Hôte(s) principal(aux)

Noyer cendré

Photos

Plus de photos...