Sélection de la langue

Recherche


Brûlure du châtaignier

Type de maladie
  • Latin : Cryphonectria parasitica (Murrill) Barr
  • Français : Brûlure du châtaignier
  • Anglais : Chestnut blight
  • Sous-division : Ascomycota
  • Ordre/classe : Diaporthales
Description
Carte de répartition

Carte de répartition

Distribution

Colombie-Britannique, Ontario

Micro-habitat(s)

Tronc

Dommages, symptômes et biologie

La brûlure du châtaignier est provoquée par un champignon parasite qui entraîne la formation de chancres. Ces chancres enserrent le tronc et empêchent la circulation vasculaire entre les racines et les branches, ce qui provoque le dessèchement et la mort de la cime. Ces chancres, qui croissent rapidement, ont d’abord l’aspect d’une boursouflure rougeâtre. Par la suite, l’écorce se fissure et parfois se fend jusqu’à exposer le bois. Dans les zones chancreuses, on observe fréquemment des pustules orangées (parfois de couleur jaune à brun), d’où le nom de rouille donné aussi à la maladie. Ces pustules sont en fait les fructifications du champignon qui se développe sous l’écorce; le mycélium est d’ailleurs visible sous une loupe et présente la forme de lames en éventail qui sont elles-mêmes de couleur jaunâtre.

Puisque les chancres causés par le champignon entravent la circulation de la sève, on observe, parmi les symptômes de la maladie, le jaunissement suivi du flétrissement des feuilles au-dessus des parties chancreuses. Ces feuilles desséchées peuvent anormalement persister sur les branches à la fin de l’automne.

Commentaires

Comme son nom l’indique cette maladie s’attaque surtout aux diverses espèces de châtaigniers, dont une seule est indigène au Canada, le châtaignier d’Amérique (Castanea dentata). Cette dernière essence est d'ailleurs considérée en voie de disparition en Amérique du Nord en raison de l'incidence de cette maladie originaire d'Asie qui a fait son apparition dans l'est des États-Unis au début des années 1900. La maladie fut observée au Canada essentiellement dans le sud de l'Ontario de même que chez quelques châtaigniers d'Amérique plantés en Colombie-Britannique. De nos jours, les quelques rares individus qui survivent aux attaques de la brûlure du châtaignier sont souvent affligés par la présence de plusieurs chancres ou proviennent de rejets de souche ne dépassant guère 10 mètres de hauteur alors qu’autrefois les châtaigniers d’Amérique pouvaient atteindre 35 mètres de hauteur et un mètre de diamètre. Ils constituaient une composante majeure et répandue des forêts mûres de l’est de l’Amérique du Nord. Il est bon de noter en terminant que l'agent pathogène peut aussi survivre en agissant comme saprophyte chez certains hôtes (par exemple des chênes, l'étable rouge et le caryer à noix douces).

Sources:

Sinclair, W.A. and Lyon, H.H. 2005. Diseases of trees and shrubs - Secon d edition. Comstock Publishing Associates, Cornell University Press, Ithaca, New York, 660 pp.

Abgrall, J.F. et Soutrenon, A. 1991. La forêt et ses ennemis. CEMAGREF, Grenoble, 399 p.

Information sur les hôtes

Hôte(s) principal(aux)

Châtaignier d'Amérique