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Rouille vésiculeuse du pin blanc

Type de maladie
  • Latin : Cronartium ribicola J.C. Fisch.
  • Français : Rouille vésiculeuse du pin blanc
  • Anglais : White pine blister rust
  • Sous-division : Basidiomycota
  • Ordre/classe : Pucciniomycetes
Description
Carte de répartition

Carte de répartition

Distribution

Partout au Canada

Micro-habitat(s)

Branche, Tronc

Dommages, symptômes et biologie

La rouille vésiculeuse est une maladie exotique très importante qui tue les pins blancs de tous les âges. Le champignon s’attaque d’abord aux aiguilles à l’automne et celles-ci se parsèment de points jaunes le printemps suivant. Durant un an ou deux, le champignon progresse vers les branches et le tronc. Au milieu de l’été, des pustules orangées se développent sur le tronc et laissent suinter un liquide qui renferme un premier type de spores. Ces spores vont provoquer, le printemps suivant, la formation de vésicules blanches sur l’écorce. Les fructifications blanches vont finir par provoquer la formation d’un chancre, qui s’agrandit constamment. Le feuillage jaunit au-dessus du chancre, puis devient brun rouge. La mortalité de la partie supérieure atteinte entraîne le bris de la branche ou du tronc et peut ainsi constituer une porte d’entrée pour le champignon de carie. Les fructifications blanches vont, à leur tour, produire des spores orangées qui seront disséminées par le vent. Ces spores vont infecter des plantes de la famille des Ribes (gadellier, groseillier et cassis). Plusieurs générations de spores se succèdent sur la surface inférieure des feuilles des plantes de cette famille, propageant ainsi la maladie rapidement sur de vastes distances. Finalement, à la fin de l’été ou au début de l’automne, des fructifications filamenteuses se développent sous la surface des feuilles de la famille des Ribes. Un dernier type de spores sera produit et transmettra la maladie à d’autres pins blancs.

Commentaires

La rouille vésiculeuse du pin blanc est une maladie introduite d' Europe vers le début du 20e siècle. Économiquement, il s’agit d’une des plus importantes maladies forestières en Amérique du Nord. Cette maladie est à l’origine de la baisse de popularité du pin blanc dans l’aménagement du territoire forestier québécois, et ce, malgré sa grande valeur commerciale. Dans de nombreuses régions du Canada, le volume de pin blanc a diminué à un point tel que cette essence n’est plus considérée comme une essence commerciale viable. Dans l'est du Canada, les recherches (Dr G. Laflamme, SCF-CFL) ont démontré qu'un élagage des branches basses, atteintes ou non, pouvaient réduire l'incidence de cette rouille, dans les plantations où les Ribes sont absents ou rares.

C'est la seule rouille de la tige du pin blanc et, par conséquent, elle est facile à distinguer des autres rouilles similaires dues à Cronartium à cause de cette préférence de cet hôte. Les chancres de la tige basale qui produisent de la résine peuvent aussi être confondus avec des symptômes de pourridié-agaric. Ce dernier se reconnaît à la présence de palmettes mycéliennes sous l’écorce.

Cycle vital - La rouille vésiculeuse du pin blanc alterne entre les pins à cinq aiguilles et les espèces du genre Ribes spp. (Gadelliers et Groseilliers). L’infection s’installe sur les aiguilles à l’automne et le champignon croît en se propageant dans la branche et en s’étendant vers la tige. Il se propage dans le phloème et l’écorce sans présenter de symptômes visibles pendant au moins trois ans avant de produire des spores. Au printemps de la troisième ou de la quatrième année, des pycnies se forment et produisent ensuite des éciospores dans des cloques blanches qui jaillissent à travers l’écorce. Les éciospores ne peuvent infecter que des Ribes spp. Environ 10 jours après l’infection, le développement des urédiospores commence sur les feuilles et se poursuit pendant tout l’été. Les urédiospores peuvent infecter de nouveau Ribes spp., intensifiant ainsi la maladie chez leur hôte. À l’automne, des téliospores et des basidiospores sont produites sur Ribes spp. et transportent de nouveau la maladie sur le pin complétant ainsi le cycle vital.

References

Myren, D.T.; Laflamme, G.; Singh, P.; Magasi, L.P.; Lachance, D. 1994. Maladies des arbres de l’est du Canada. Ressour. nat. Can., Serv. can. for., Administration centrale, Dir. générale des sciences et du développement durable, Ottawa (Ontario). 159 pp.

Myren, D.T.; Laflamme, G.; Singh, P.; Magasi, L.P.; Lachance, D. 1994. Tree diseases of eastern Canada. Nat. Resour. Can., Can. For. Serv., Headquarters, Science and Sustainable Development Dir., Ottawa, Ontario. 159 pp.

Hunt, R.S. 1983. White pine blister rust in British Columbia. Can. For. Serv., Pacific For. Cent., Victoria, B.C., Forest Pest Leaf. No. 26.

Ziller, W. G. 1974. The tree rusts of western Canada. Can. For. Serv., Publ. No. 1329. Victoria, B.C.

Information sur les hôtes

Hôte(s) principal(aux)

Gadelliers & groseillers, pin à blanche écorce, pin argenté, pin blanc, pin flexible

Photos

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